Description
Sortie : Février 2020
le Quatuor CALIENTE :
Lysandre DONOSO, Bandonéon
Michel BERRIER, Violon
Cédric LOREL, Piano
Eric CHALAN, Contrebasse
*Musicien invité : Vincent MAILLARD, Vibraphone
Durée totale : 53’47
Enregistré les 25, 26 et 27 février 2019 aux studios La Buissonne à Pernes les Fontaines par Gérard de Haro
Direction artistique : Chloé Pfeiffer
Produit par le Quatuor Caliente
Mixé les 29 et 30 Avril par Gérard de Haro
Mastering par Nicolas Baillard, Studios la Buissonne
Titres
1 Decarissimo 2’54 ° Astor Piazzolla
2 A don Agustin Bardi 3’13 ° Horacio Salgan
3 A Fuego Lento * 3’38 ° Horacio Salgan
4 Preparense 3’42 ° Astor Piazzolla
5 Milonga del Angel * 6’18 ° Astor Piazzolla
6 A lenda do caboclo 3’59 ° Heitor Villa Lobos
7 La Punalada 3’38 ° Pintin Castellanos
8 Taquito Militar 2’47 ° Mariano Mores
9 Romance de Barrio 4’51 ° Anibal Troilo
10 Canaro en Paris 2’49 ° Juan Caldarella et Alejandro Scarpino
11 Los Mareados 5’34 ° Juan Carlos Cobian
12 Contrabajeando 3’44 ° Astor Piazzolla
13 Pobre gallo bataraz 2’40 ° José Ricardo
14 Nocturna * 3’50 ° Julian Plaza
A propos
« Double A », Alfred Arnold : pour tous les passionnés de tango et de son instrument-roi, le bandonéon, ce nom – devenu la référence historique et emblématique – fascine tout autant que celui de Steinway dans le monde du piano, Stradivarius ou Vuillaume pour les amoureux de la lutherie.
Les origines du tango sont multiples et son histoire déjà assez ancienne n’a fait que confirmer son caractère cosmopolite -sinon métissé- ce qui pourrait sembler paradoxal pour un genre musical aussi fortement identifié à une région bien précise. Cependant ne dit-on pas que « le tango est joué par des Italiens qui interprètent des airs espagnols, basés sur des rythmes de musique afroaméricaine, avec un instrument allemand » ? Cette boutade, somme toute assez fidèle à la réalité, a aussi le mérite de rappeler que le bandonéon n’est nullement originaire d’Argentine, mais bien du cœur de l’Europe, où il fut mis au point au milieu du 19e siècle. Et s’il fut d’abord destiné à être joué à l’église pour remplacer à moindre coût l’harmonium, sa véritable « vocation » allait lui être révélée plus tard, dans un tout autre contexte… Dès lors comment imaginer un instrument pouvant mieux exprimer la passion, la fougue, la sensualité tout autant que la déchirante nostalgie propre à cette musique ?
Bien évidemment, les compositeurs bandonéonistes figurent en bonne place dans le présent enregistrement : il suffit d’évoquer les noms de Julian Plaza, Annibal Troilo ou bien sûr Astor Piazzolla pour que vienne à l’esprit l’image mythique du maestro argentin déployant son instrument sur scène, entraînant avec lui ses partenaires musiciens comme ses auditeurs. Mais on ne saurait oublier que d’autres instruments ont rapidement joué un rôle majeur, à commencer par le piano comme en témoignent deux fameuses compositions d’Horacio Salgan, immense pianiste salué comme l’un des plus importants musiciens du renouveau tanguero de la seconde moitié du 20e siècle. Et si, pour reprendre la citation bien connue du compositeur Enrique Santos Discépolo, « le tango est une pensée triste qui se danse », il peut arriver également qu’elle se chante : deux valses, la touchante « Romance de Barrio » (où le violon, si simplement et naturellement chantant lui aussi, est à l’honneur) et la tournoyante « Pobre Gallo Bataraz », ainsi que le magnifique duo « Los Mareados », ont d’abord été immortalisés par des voix légendaires, et revivent ici dans des arrangements qui en préservent toute la richesse.
A présent, fermez les yeux, laissez courir votre imagination … « Préparez-vous » à un voyage vers une époque déjà lointaine et pourtant tellement vivante encore, venez retrouver un peu de l’âge d’or d’une musique, d’un instrument, et d’une ville- cette Buenos Aires mythique où tant d’artistes irremplaçables ont vécu, créé, aimé, dérangé parfois, bouleversé souvent… avant que Paris, l’Europe puis le monde entier ne s’enflamment à leur tour.